Ce trio anglais (piano – saxophone – batterie) invente un post-jazz qui s’inscrit brillamment dans le sillage des Portico Quartet et Gogo Penguin. En trois albums et quelques années d’existence, ils se sont taillés une très solide réputation scénique, basée sur un jazz hypnotique, empreint de folk et d’électronique. Signés sur le label Gondwana Records, ils naviguent habilement entre la pop contemporaine et le jazz le plus exigeant. S’appuyant sur un mélange de cultures, comme la musique soufie, la transe shamanique, les folklores irlandais ou balkanique, leur son est construit autour d’idées faussement simples, qui montent en puissance et en complexité à mesure que se font et se défont les boucles rythmiques. Cette musique syncrétique ouvre les portes du jazz aux oreilles curieuses et peu habituées aux conventions d’un style qui tournait parfois un peu en rond ! Leur nouvel album, qui sort cet automne, sera l’occasion de confirmer que les Mammal Hands ont bien défini leur propre univers, tantôt planant et mélancolique, tantôt effervescent, toujours cinématogrphique.